Lourd (Série lettres : 12/26)

Certains n’étaient pas là. Le bureau était désert. Les fenêtres étaient ouvertes, mais l’effet produit était quasiment inexistant. Il faisait toujours aussi chaud, et personne ne pouvait rien y faire. Les ventilateurs ne faisaient que brasser de l’air chaud, ledit air chaud entrant perpétuellement par cette fenêtre ouverte censée aérer la pièce. La chaleur était écrasante, lourde, même. Ceux qui étaient là ruisselaient comme les chutes du Niagara.

Dans la rue, les rares passants qui étaient sous le soleil brûlant se hâtaient pour rejoindre leur maison, pour être enfin au frais. Ils n’étaient sortis que pour quelque chose de vraiment nécessaire. Ils auraient bien aimé rester à l’intérieur, mais cette chose (bien souvent des courses à faire) les avait poussés à aller dehors sous le soleil tapant. A part ces rares personnes qui longeaient les murs, tentant de se mettre à l’ombre, ombre qui se faisait rare elle-aussi, personne d’autre n’était dehors. Les rues étaient désertes. On aurait dit une ville fantôme. La chaleur avait pris le pouvoir.

Tous se terraient chez eux. Dans les caves, partout où il pouvait y avoir au moins un peu de fraîcheur. Les gens se battaient pour une bouteille d’eau ou pour une boisson fraîche (sachant pertinemment qu’il ne fallait pas boire une boisson glacée alors qu’il faisait chaud et qu’on avait soif, sous peine d’avoir un magnifique mal de gorge très prochainement). Chacun avait trouvé une façon plus ou moins ingénieuse de se ventiler, que ce soit avec un ventilateur ou bien avec un journal, un livre, tout ce qui pouvait tomber sous la main et soulager la personne de cette chaleur lourde et perpétuelle.

Dans les magasins, ce que les gens cherchaient, ce n’étaient pas forcément à acheter, mais plutôt la fraîcheur. A vrai dire, ils étaient plus là pour avoir quelques heures d’agréable fraîcheur dans les rayons frais que pour acheter des broccolis.

Bref, toute la ville ruisselait, (plus au sens propre qu’au sens figuré) et personne n’était vraiment à l’abri de la chaleur qui rattrapait tout le monde, parfois même quand on était à l’ombre. Personne ne savait vraiment combien il faisait, mais les 40 °C avaient dû être passés.

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