Il avait du mal à communiquer avec les autres, et ce depuis assez longtemps. Pendant ses jeunes années, il avait été l’enfant discret, l’enfant silencieux. Pas aussi bruyant et chahuteur que ses camarades. Pas aussi agaçant. Pas aussi vivant ? Ses parents l’avaient souvent encouragé à aller vers les autres, à jouer avec les enfants de sa classe, à s’amuser. Ils ne le poussaient pas à devenir un gamin dissipé, mais presque. Car il était le contraire. Tout le contraire. C’était comme le jour et la nuit. C’était différent et cela n’allait pas ensemble.
Il ne jouait donc pas beaucoup, voire même pas du tout avec les autres enfants. Il n’en voyait pas vraiment l’intérêt. Ils étaient bien trop différents. Trop nombreux. Trop incompréhensibles. Il préférait jouer seul. Il savait très bien le faire. Et tout le monde s’en contentait. Il avait continué ainsi même en étant adulte. Le jour et la nuit ne se mélangeaient pas, pourquoi le ferait-il ? Ouvrir le dialogue avec les autres lui paraissait quasiment impossible. Bien sûr, il lui arrivait de parler avec des gens, mais seulement quand c’était vraiment nécessaire. Il ne s’était pas fait d’amis jusqu’ici.
Ce ne fut que bien après, pendant sa retraite, qu’il se rendit compte qu’il avait raté beaucoup d’occasions d’avoir des amis. A ce moment là, il commença à s’intéresser aux autres. Il se fit un ami. Un très bon ami qui ne le quitta ensuite pas d’une semelle. Il rattrapa le temps perdu. Avant qu’il ne soit trop tard.
Et vous, avez-vous un grand groupe d’amis, ou bien quelques amis proches ?
Si nous n’allons pas au devant des autres nous nous retrouvons souvent seules.
J’aime bien aussi être tranquille.
Bises
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