Dans le chapitre précédent…
Samantha ouvre la bouteille. Un message se trouve à l’intérieur, lui disant de venir sur la plage le soir-même, seule, pour discuter. Est-ce un piège ? Samantha décide de s’y rendre, elle veut sauver Fanny. Une silhouette sort de l’eau…
Elle s’immobilisa sur le sable, attendant que la silhouette la rejoigne. Elle avait un peu peur, mais elle ne s’enfuit pas, se rappelant qu’elle venait pour sauver Fanny. Si elle partait maintenant, elle ne saurait jamais ce qui lui était arrivé et elle s’en voudrait toute sa vie. Elle ne bougea donc pas, regardant la personne sortir de la mer et venir vers elle. Elle s’aperçut que c’était un vieil homme à la peau aussi transparente que celle de l’homme qui avait enlevé Fanny. Cette bouteille à la mer avait donc bien un rapport avec les évènements de l’après-midi. Elle se contenta de regarder le vieillard, attendant qu’il lui explique pourquoi il lui avait demandé de venir.
Il lui sourit, puis il demanda :
- Êtes-vous Samantha ? Je suis venu tout vous expliquer. Ne vous en faites pas, votre amie va bien.
- Comment savez-vous qui je suis ? Et où est-elle ? Libérez-la ! Pourquoi l’avez-vous enlevée ?
- Que de questions… Je connais votre nom car la mer entend tout. Je me présente : je suis le Roi du peuple de l’eau. Je sais qu’entendre cette phrase peut paraître irréel, mais c’est bien vrai. Je ne peux pas vous dire que je suis plombier ou homme d’affaires, je ne suis aucune de ces choses. Votre amie va vous être rendue, mais d’abord, je vais vous expliquer un peu pourquoi mon fils l’a enlevée. Oui, l’homme bleu de la plage dont tout le monde parle actuellement sur tous les réseaux sociaux qui existent, celui qui fait partie de votre spectacle, apparemment, c’est mon fils. Je vous remercie d’avoir inventé une histoire pour cacher la vérité. Nous ne sommes pas censés apparaître devant les humains.
- Si vous êtes censés vous cacher de nous, alors pourquoi est-ce que votre fils est apparu devant tout le monde en créant une vague gigantesque ?
Il eut un petit sourire amusé :
- C’est une très bonne question. Il était là parce qu’il a échappé à ma surveillance. Voyez-vous, il a du mal à comprendre que les humains ne sont pas des ennemis. Nous, le peuple de l’eau, nous passons nos vies à protéger les océans. Nous en sommes les gardiens. Notre plus grande cause d’inquiétude, c’est la pollution de nos mers et océans par vous, les humains. Mon fils y est particulièrement sensible. Il a passé beaucoup trop de temps avec son grand père qui détestait les humains, et donc il n’aime pas non plus les humains. Votre amie l’a offensé quand il a compris pourquoi elle faisait semblant de se noyer. Il a beaucoup de respect pour les sauveteurs, et il a dû trouver qu’elle se moquait de vous. Nous sommes les sauveteurs des océans et vous des vies humaines, nous vous respectons donc énormément, en tant que gardiens et protecteurs. Elle a dû aussi polluer en laissant des détritus sur la plage, ce qui a mené à tout ça. Mais elle était surtout proche de l’eau, et c’est la première personne qu’il a vue en arrivant sur la plage.
- Donc elle ne racontait pas n’importe quoi quand elle m’a raconté que quelqu’un avait essayé de la noyer en la tirant sous l’eau ? C’était votre fils ? Est-ce qu’il lui a fait du mal ? Est-ce qu’il est calmé maintenant ?
- Oui, il est calmé. Il comprend qu’il n’aurait pas dû se montrer et effrayer tout le monde. Il n’a pas fait de mal à votre amie, il s’est même excusé auprès d’elle. Et oui, c’était lui, elle n’a pas halluciné comme vous avez essayé de lui faire croire. Mais je peux comprendre que l’entendre raconter ça a dû être assez affolant.
- Je me suis surtout dit que la panique lui avait fait imaginer des choses. J’étais loin de me douter que c’était vrai…Mais d’ailleurs, pourquoi m’avez-vous raconté tout ça, si vous devez rester cachés ?
Il lui sourit à nouveau. C’était un sourire paternel, un sourire qui montrait ses années d’expérience :
- Mais parce que personne ne vous croira jamais, ma petite. D’ailleurs, je voudrais que vous fassiez quelque chose pour moi, en échange de la libération de votre amie….
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