Noël dans la cheminée : chapitre 4

S’approchant de la source du bruit (la cheminée, apparemment), il entendit les lutins parler de faire couler de l’huile dans la cheminée ou encore d’aller acheter un chausse-pieds géant sur un de ces sites en ligne qui ne fournissent jamais les objets à la bonne taille. L’enfant leva les yeux et fut très étonné de constater que quelqu’un était coincé dans la cheminée de sa maison ! Voyant l’habit rouge, il fut encore plus surpris de voir que c’était le Père Noël qui était coincé là !

L’enfant cria :

  • – Ohé ! Père Noël ! Prends ma main, je vais t’aider à descendre ! 

Il n’entendit pas la voix du Père Noël qui disait :

  • – Mais c’est que je voudrais monter, moi….

Il tira sur la main qui finit par se tendre vers lui, et bientôt, le Père Noël fut décoincé et atterrit lourdement dans le salon du jeune garçon, plus ou moins échevelé, son paquet à la main. Le Père Noël lui fit signe de ne rien dire, puis il alla poser le paquet sous l’arbre. L’enfant alla ouvrir la porte de sa maison pour éviter au Père Noël d’avoir à repasser par la fameuse cheminée qui l’avait coincé. Les lutins se tenaient sur le pas de la porte. Apparemment, ils avaient tout entendu, et ils avaient cherché un moyen de se sortir du problème. Un enfant avait vu le Père Noël ! Personne ne devait le voir. 

Ils lui racontèrent que le vieux bonhomme rouge qu’il venait de voir était en fait un acteur déguisé payé par la mairie pour venir déposer des cadeaux. L’enfant paru trouver cela bizarre, mais il ne dit rien. Les lutins lui firent promettre de ne rien dire à personne sur ce qu’il avait vu ce soir là, pas même à ses parents. Le garçonnet promit. Ouf ! Mais de toute manière, qui le croirait s’il racontait avoir vu le Père Noël ?

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Noël dans la cheminée : chapitre 3

Dans le traîneau, c’était la consternation. Mais où était passé le Père Noël ? En règle générale, il mettait entre deux à trois minutes pour donner chaque cadeau. Mais là, cela faisait quatre minutes et demie ! Où était-il ? S’était-il fait prendre ? A cinq minutes, un lutin descendit en rappel dans la cheminée pour voir (et je cite) ce qu’était devenu ce vieux barbu. Il remonta en riant si fort que les enfants du monde entier durent l’entendre.

Il expliqua aux autres (qui se réunirent autour de lui sur le toit de la maison) que le Père Noël était resté coincé dans la cheminée ! Il existait beaucoup d’histoires dans lesquelles le Père Noël restait coincé de la sorte, mais ce n’étaient que des histoires pour enfants ! Le Père Noël était d’ailleurs très friand de ce genre de récits, et il en achetait régulièrement pour rigoler un peu. Malheureusement, un de ces scénarios typiques venait de lui arriver ! Ah, il riait moins, tout d’un coup !

Un conseil des lutins se tint sur le toit de la maison qui serait bientôt tristement célèbre chez les lutins comme étant celle où le Père Noël resta coincé. Ils cherchèrent vainement une solution pour faire sortir le Père Noël de la cheminée. Ils furent vite à cours d’idées. L’un d’entre eux cria au Père Nöel qu’il ferait mieux de manger un peu moins de gâteaux au chocolat, que ce serait mieux pour sa ligne et pour les cheminées du monde entier. 

Pendant ce temps, l’enfant de la maison s’était réveillé. Il avait entendu du bruit. 

Noël dans la cheminée : chapitre 2

Le traîneau volait au dessus des nuages, piloté par le Père Noël. Il était content de pouvoir se promener un peu. Ces longs mois sans pouvoir utiliser son traîneau l’ennuyaient. Ce soir était le seul soir où il pouvait se promener. Il fallait aussi qu’il donne ses paquets, bien sûr, mais il appréciait tout de même la balade. Pendant le reste de l’année, il ne pouvait pas sortir sans être reconnu. C’était donc imprudent de se montrer. 

Voyant une première maison, il fit descendre le traîneau vers son toit. Se posant sans bruit (il avait l’habitude d’être discret, avec toutes ces années d’expérience de conduite de traîneau…), il prit le paquet correspondant à l’enfant qui habitait la maison (il savait toujours d’instinct retrouver LE paquet qu’il fallait au bon moment, il n’était pas Père Noël pour rien) et il descendit prestement par la cheminée pour aller le déposer au pied du sapin. Ce petit Tristan serait content de trouver sa console dernier cri sous le sapin le lendemain en se levant…. Le Père Noël ne comprenait pas toujours bien la technologie, c’était la raison pour laquelle il ne voulait pas de listes de cadeaux par mail, mais il savait toujours ce qui ferait vraiment plaisir à ces chers garnements. 

Il ressortit de la première maison et enchaîna directement sur les suivantes, prenant assez vite sa vitesse de croisière. Parfois, il s’arrêtait cinq secondes de plus pour boire le lait et manger le gâteau au chocolat. Il avait souvent un peu mal au ventre à la fin de sa tournée, mais cela en valait la peine, car les gâteaux étaient fameux. 

Cela se passait bien, et cela aurait pu continuer ainsi si le Père Noël n’était pas resté coincé dans une cheminée…

Noël dans la cheminée : chapitre 1

C’était Noël. Tout était prêt pour une nuit de distribution de cadeaux ! Tout était prêt, mais en même temps, tout restait à faire pour les lutins. Ils étaient en train de charger les innombrables paquets sur le traîneau du Père Noël. Des rouges, des jaunes, des bleus, des dorés, des pailletés, il y en avait pour tous les goûts. Les cadeaux étaient certes emballés, mais ils devaient d’une manière ou d’une autre rejoindre le moyen de transport du Père Noël. Et tous contenir dedans ! D’ailleurs, les paquets débordaient du traîneau chaque année, mais personne n’en avait jamais vu tomber. Magie de Noël ou simple chance ? Nul ne le savait. En tout cas, les lutins n’avaient jamais eu à gérer de problèmes de place, car tout rentrait toujours, bien que de justesse. 

Pendant que les lutins chargeaient le traîneau, le Père Noël, lui, prenait son jus de mangue assis sur son lit. C’était son petit rituel, avant de partir distribuer les cadeaux. Il ne pouvait pas décoller dans son traîneau sans avoir bu son verre habituel. Il posa ensuite son verre sur la table de nuit, regardant une photo qui le représentait ainsi que tous ses lutins. Il pensait aux belles années qu’ils avaient déjà passé ensemble à travailler dans ce secteur, et aux magnifiques années qui les attendaient encore. L’atelier du Père Noël, c’était comme une grande famille ! 

Il finit par quitter le confort de sa chambre pour aller enfiler son manteau de distribution, celui qui lui tenait bien chaud tout là haut, dans son traîneau. Il sortit dans le froid. Ses lutins avaient terminé leur tâche ardue. Tous le saluèrent. Puis ils firent leur cri de ralliement habituel avant que le Père Noël ne doive partir. Les lutins qui avaient fini leurs tâches rentrèrent dans l’atelier, et ceux qui devaient accompagner le Père Noël pendant sa tournée montèrent sur le traîneau. On donna le signal du départ. 

Noël d’un jouet (chapitre 4)

Lorsque l’homme dit que j’étais parfait, je me sentis si heureux que je faillis flotter hors de la boîte. Mais les ours en peluche ne peuvent pas voler. En fait, nous ne pouvons pas faire grand chose, apparemment. Mais bon. L’homme m’attrapa, souriant toujours :

  • – Moi aussi, j’en avais un. Je suis si content de pouvoir continuer la tradition…Le mien avait perdu une oreille et je l’avais rasé sur un côté. Camille va l’adorer, c’est certain.
  • Une oreille en moins, rasé sur un côté…Mais c’était Pépé Jim, non ? La jeune femme dût avoir la même idée que moi, car elle lui parla du vieil ours en peluche qu’elle avait vu non loin de moi. L’homme fit une drôle de tête, puis il referma vivement la boîte après m’avoir remis dedans. Cette fois-ci, la jeune femme emballa la boîte.
  • …Je dus m’endormir, car un bruit de voix me tira de mon sommeil. J’entendis un bruit de déchirure, puis la boîte s’ouvrit. Je me retrouvai face à face avec une petite fille tout sourire. Il lui manquait quelques dents, mais j’avais l’habitude, à la Ressourcerie, certains avaient des parties en moins. Elle m’attrapa :
  • – Oh merci Papa et Maman ! Il est tellement beau ! Je le garderai toute ma vie ! Il est comme dans les livres de contes !

Une fois sorti de la boîte, je pus voir le salon. Tout était décoré avec goût, c’était vraiment magnifique. Et là, dans une autre boîte, se trouvait…Pépé Jim ! Mais que faisait-il là ? L’homme avait les yeux étrangement mouillés, et je crois que Pépé Jim aussi. Il devait être allé le chercher quand la jeune femme lui avait raconté l’avoir vu dans la boutique. Pépé Jim m’avait un jour raconté qu’il était resté longtemps dans une famille avec un petit garçon qui avait beaucoup joué avec lui. Quel Noël ! Ce fut le plus beau de ma vie.

Je revis le vieux train de bois quelques jours après car l’amie de ma nouvelle petite propriétaire l’avait eu pour Noël. Apparemment, la famille qui l’avait acheté quelques jours avant que moi je sois acheté l’avait donné à la petite fille de la famille car le garçonnet n’en voulait plus. Je revis donc souvent le vieux train et je vécus avec Pépé Jim. La petite Camille et son père jouaient souvent à nous faire prendre le thé ensemble. (et oui, la petite me garda vraiment toute sa vie)

Noël d’un jouet (chapitre 3)

Arrivés dans sa maison, elle sortit du papier cadeau d’un placard. Elle me plaça dans une jolie boîte et elle sembla emballer joliment le tout. (je ne sais pas, j’étais dans la boîte et je ne voyais rien.) Mon rêve était-il en train de se réaliser ? Allais-je connaître un véritable Noël ? Un magnifique Noël comme ceux que je m’imaginais du haut de mon étagère, à la Ressourcerie ? Y allait-il y avoir d’autres jouets ? Et si j’en reconnaissais certains qui avaient été mes compagnons d’étagère ? Oh, ce serait parfait ! Mais pour le moment, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Il me faudrait attendre jusqu’à Noël pour me rendre compte de ma situation. Etait-ce un enfant ou un bébé ? Allais-je le voir grandir ? Allais-je passer un bout de ma vie avec lui et ensuite retourner à la Ressourcerie, comme le vieux train et Pépé Jim ? Peut-être, après tout. Tout était possible. Mais je pouvais aussi finir ma vie dans une poubelle, une patte en moins et malheureux comme les pierres. Ah, voilà que mon côté pessimiste ressortait encore. Vite, il fallait l’arrêter ! Non, je n’allais pas forcément avoir une vie horrible, et il me fallait avoir confiance en l’avenir. Mon avenir d’ours en peluche.

Mon esprit (oui, j’en ai un) n’avait de cesse d’imaginer ma future vie. Allais-je jouer tous les jours avec l’enfant ? Avait-il/elle déjà beaucoup de jouets avec lesquels il me faudrait partager son attention ? Oui, je me posais beaucoup trop de questions, mais tout ceux qui disent qu’un ours en peluche devrait rester dans son coffre à jouets peut sérieusement aller se faire voir. Voilà, c’est dit.

J’avais un peu peur de l’inconnu, bien sûr, et j’avais peur de rater mon apparition quand l’enfant ouvrirait la boîte. Mais qu’est-ce que je racontais, moi ? Un ours en peluche est toujours mignon, il n’a rien à faire de particulier pour donner envie à un enfant de jouer avec lui. Sauf quand il grandit, bien sûr. C’est sans doute la pire étape dans la vie d’un ourson comme moi. Mais passons et revenons à mon histoire. J’étais donc dans ma boîte en train de m’imaginer le futur, quand quelqu’un prit ladite boîte et la déplaça. Etais-je sous le sapin ? Que se passait-il ? J’entendis parler. Apparemment, la jeune femme n’avait pas encore emballé toute la boîte, car elle s’ouvrit à nouveau. Un homme me regarda en souriant :

  • Il est parfait.

Noël d’un jouet (chapitre 2)

Quand ils entrèrent dans la boutique, il était tôt. Tôt pour un nounours qui sommeille constamment sur son étagère, je veux dire. Donc il devait être plus ou moins onze heures du matin. Je ne sais pas, je n’ai pas de montre. Un ours en peluche avec l’heure à son poignet, ce serait bizarre, non ? Mais revenons à nos moutons. La famille de mes rêves entra dans la Ressourcerie alors que je dormais encore sur mon étagère. Les voir me réveilla instantanément. Et s’ils venaient pour moi ? Maintenant, je savais ce que ressentaient les animaux qui veulent être adoptés. Le petit garçon courut directement vers l’étagère des jouets, les yeux brillants. Je compris qu’ils venaient lui acheter un cadeau pour son anniversaire. Je mourais d’envie d’être choisi.

Ils tournèrent un moment dans la boutique, discutant de choses et d’autres, pendant que le garçonnet observait tous les jouets autour de lui. Son regard se posa un instant sur moi, puis il sembla voir autre chose. Quand il pointa son doigt vers ce qu’il voulait, mon coeur se serra (je veux dire, mon coeur se serait serré si j’en avait eu un en moi, mais l’émotion que je ressentis à ce moment là est équivalente). L’enfant voulait le train en bois. Il voulait repartir avec mon ami le vieux train. J’étais triste car je ne pourrais plus discuter avec lui, mais aussi parce que je n’avais pas été choisi. Le jouet en bois me fit un clin d’oeil en me disant qu’on se reverrait sûrement un jour, et peut-être même dans ce magasin !

La famille partit de la boutique avec le train. Il avait du goût, ce gamin. Quant à moi, je désespérais d’être choisi un jour. Qui voudrait d’un ours en peluche ? Un train, c’était bien mieux ! Les quelques ventes qui se conclurent dans les jours qui suivirent me confortèrent dans mon idée, et je sombrai dans une déprime intérieure profonde. C’était bientôt Noël, et j’avais espéré connaître enfin le moment des cadeaux, ce moment magique où l’enfant vous découvre avec émerveillement dans la boîte emballée avec du beau papier. Je ne voulus alors plus regarder les autres étagères, je fixai résolument le mur. Mon petit manège dura jusqu’à ce qu’un jour, une jeune femme entre dans la boutique. Je ne l’avais pas vue, je ne voulais plus rien voir. Je ne savais pas que, moi aussi, j’allais avoir mon histoire agrémentée d’un joli Noël. Ce ne fut que quand le vieux Pépé Jim me parla soudainement que je retrouvai mes esprits. Il me dit une phrase que je n’oublierai jamais :

  • – Eh, gamin ! C’est toi qu’elle va ramener chez elle.
  • En effet, la jeune femme s’avança vers moi, arborant un tendre sourire. Je faillis lui sourire en retour avant de me rappeler que les ours en peluche ne peuvent pas sourire, c’est impossible. Mais elle, elle avait presque réussi l’impossible. Je sentis l’espoir renaître en moi. Allais-je connaître une bonne famille ? Elle m’attrapa doucement, et pour la première fois depuis des semaines, je quittai mon étagère. Elle m’examina, semblant chercher quelque chose. Elle dut ne rien trouver à redire, car elle m’emmena à la caisse et paya. Dans sa voiture, elle me posa sur le siège avant. Il n’y avait personne d’autre avec elle. Pas d’enfant. Je me demandai si j’allais finir sur une étagère en tant que décoration. Elle me ramena chez elle. C’était la veille de Noël.

Noël d’un jouet (chapitre 1)

J’étais assis sur la plus haute des étagères de la Ressourcerie. Je n’avais encore jamais rien vécu. Je n’avais vu que ce qui se déroulait dans le magasin. J’avais vu des familles venir acheter des objets de seconde main. Des objets comme moi. Vous allez sans doute vous demander comment je pouvais n’avoir encore rien vu du monde si j’étais un objet qui n’était déjà plus neuf. Mon histoire est un peu particulière, et je vais vous la raconter. Je suis né dans une usine, comme la plupart des jouets sur ces étagères. J’ai effectivement été acheté une première fois, mais je n’ai pas vraiment été offert à un enfant. Je n’ai fait que rester dans un placard poussiéreux sans que personne ne joue avec moi. Je n’étais qu’un objet dans une armoire, voilà tout.

Au bout de plusieurs années, alors qu’une épaisse couche de poussière avait commencé à envahir mon espace de vie sombre et fermé, on m’a sorti de ma prison et j’ai enfin pu respirer. Enfin pas vraiment, car je suis un ours en peluche. Je ne respire pas. Bref. Je n’ai jamais tout à fait compris ce qui m’était arrivé dans ma première maison. Visiblement, on voulait m’offrir à quelqu’un, et quelque chose a empêché mon « adoption » par un enfant. Je ne sais pas quoi. Je ne saurai jamais. En tout cas, c’est la raison pour laquelle je suis un tout nouvel ourson perché sur cette étagère, prêt pour le prochain chapitre de sa vie qui n’avait en fait pas réellement commencé avant.

Alors que je contemplais ce magasin qui était devenu ma deuxième maison, une voix venant de l’étagère en face de la mienne m’interpella :

  • – Eh, toi, le nouveau ! C’est quoi ton histoire ? Pourquoi t’as pas l’air tout défraîchi comme Pépé Jim là-bas ?

Pépé Jim, c’était le nom du doyen des ours en peluche. Il avait l’air très vieux, il était tout rasé sur un côté, il avait perdu une oreille, on sentait qu’il avait vécu une vie bien remplie. Et peut-être angoissante, aussi ? Je discutai avec le vieux train en bois qui m’avait adressé la parole, et j’appris que Pépé Jim avait vécu dans d’innombrables familles, et qu’il finissait immanquablement par revenir ici, à la Ressourcerie. Avec parfois quelque chose en moins. Le train lui aussi avait visité plusieurs familles qui fréquentaient toutes le magasin et qui le rapportaient là quand elles n’en avaient plus besoin. Il me dit qu’il n’y voyait pas d’inconvénients, il préférait voir du pays plutôt que de rester en gare.

Du vocabulaire de trains, apparemment. Le vieux en bois avait bien roulé sa bosse, et il me raconta un peu ses différents « arrêts », comme il les appelait. Apparemment, toutes les familles n’étaient pas gentilles et souriantes, et certains enfants l’avaient jeté contre les murs, cassant une roue ou enlevant sa peinture d’origine. Mais il avait vraiment bien résisté au temps dans l’ensemble, ce qui m’ébahissait, car il avait plus de soixante-dix ans d’âge, ce qui était beaucoup pour un jouet. Il m’expliqua que les jouets en bois avaient la tête dure, et qu’il en fallait beaucoup pour les casser. Il évoqua le feu, et il eut soudain le regard trouble en parlant d’un ami à lui qui avait mal fini. Il changea bien vite de sujet, et il me narra la façon dont un gentil monsieur l’avait repeint et réparé après des années de service. Aujourd’hui, il se sentait comme neuf.

Nouvelle fiction à chapitres pour Noël : « Noël d’un jouet »

Il s’agit d’une histoire qui compte 4 chapitres.

Photo de Suzy Hazelwood sur Pexels.com

Extrait :

« J’étais assis sur la plus haute des étagères de la Ressourcerie. Je n’avais encore jamais rien vécu. Je n’avais vu que ce qui se déroulait dans le magasin. J’avais vu des familles venir acheter des objets de seconde main. Des objets comme moi. Vous allez sans doute vous demander comment je pouvais n’avoir encore rien vu du monde si j’étais un objet qui n’était déjà plus neuf. Mon histoire est un peu particulière, et je vais vous la raconter. »

« La famille partit de la boutique avec le train. Il avait du goût, ce gamin. Quant à moi, je désespérais d’être choisi un jour. Qui voudrait d’un ours en peluche ? »

Photo de Teresa Howes sur Pexels.com

Un Noël pour tous (chapitre 6)

Dans le chapitre précédent

Les enfants font les billets pour la tombola, puis ils les vendent à leur famille et à des commerçants. 

Le lundi, tout le monde revint avec l’argent de la vente des billets. La maîtresse le compta et déclara qu’il y avait largement assez pour organiser la fête. Tout le monde ne parla dès lors plus que de ça. Ils racontaient comment ils allaient bien s’amuser avec les enfants de l’orphelinat, et comment les enfants en question seraient agréablement surpris de découvrir les cadeaux que leur réservait Laura. 

La maîtresse fut contente de constater combien les élèves étaient investis dans ce projet. Cela faisait vraiment plaisir à voir. La fête se déroulerait la semaine suivante. Et bientôt, les vacances seraient là. Comme le temps passait vite ! Ce serait bientôt Noël et ensuite le Nouvel An. Lotin et Lidouine avaient commandé beaucoup de cadeaux qu’ils espéraient avoir. Ils avaient écrit leur liste quelques semaines auparavant, la confiant à leurs parents pour qu’ils la donnent au Père Noël. Ils avaient donc bon espoir que la liste lui soit parvenue. 

Le jour de la fête arriva. Les élèves furent émerveillés par les installations faites par leur maîtresse, Laura et quelques autres enseignants venus aider pour l’occasion. Quand ils arrivèrent sur les lieux, des lumières encadraient l’entrée, une musique de Noël accueillait le visiteur et un plateau de gâteaux de Noël lui tendait les bras. Les enfants, qui avaient été impatients d’aller à cette fête, entrèrent le sourire aux lèvres. Ils allaient de surprise en surprise. Les décorations apportées par la maîtresse et Laura étaient partout. Dans l’esprit des enfants, on aurait dit la maison du Père Noël, ou du moins ce qu’elle était dans leur imagination. Une maison où c’était Noël tous les jours sans interruption, le paradis. 

Ils entrèrent dans la salle où se tenait la fête. Ils poussèrent des cris de surprise : là, au milieu de la pièce, se trouvait un très grand sapin décoré de guirlandes qu’ils avaient fabriquées eux-mêmes quelques jours auparavant. C’était un des sapins de l’école. Des cadeaux attendaient à son pied. L’ensemble était très joli. Les enfants de la classe purent rencontrer les enfants de l’orphelinat. Ils étaient très gentils et éblouis par toute cette décoration. Ils l’étaient tous. Ils eurent donc un premier sujet de conversation. Les enseignants avaient très bien décoré, cela mettait vraiment dans une ambiance festive. 

La maîtresse les fit bientôt chanter un chant de Noël. Les enfants chantèrent le plus fort possible. Ce n’était pas forcément très musical, mais ils le firent tous ensemble, et tout le monde s’amusa bien. Ils mangèrent ensuite, bavardant entre eux. Une grande table avait été apportée de l’une des classes pour l’occasion. La musique de Noël continuait en fond sonore. Lotin et Lidouine se firent deux nouveaux amis : Jacques et Anna. Après un repas de Noël que tout le monde apprécia, ce fut l’heure des cadeaux. Surtout pour les enfants de l’orphelinat, mais les élèves de la classe découvrirent bientôt que les enseignants leur avait fait une petite surprise. 

Alors que les enfants de l’orphelinat allaient chercher leurs cadeaux au pied du sapin, cherchant les étiquettes à leur nom, les enseignants firent signe aux enfants de la classe d’y aller aussi. Lotin, Lidouine et les autres se joignirent donc aux autres sous le sapin. Ils trouvèrent bientôt de petits paquets à leur nom. Ils eurent chacun une carte de Noël et un petit jouet. Ils jouèrent ensuite avec les enfants de l’orphelinat. Lotin et Lidouine jouèrent avec Jacques et Anna. Bientôt, ils inclurent tous les enfants dans leur jeu, et tout le monde joua jusqu’à ce qu’il soit temps de partir. C’était la meilleure soirée qu’ils avaient jamais passé, selon les enfants. 

Le lendemain, la maîtresse sut que Laura avait enfin réussi à faire constater les conditions de vie des enfants de l’orphelinat et qu’elle avait obtenu des aides pour remettre les lieux en état. Les enfants furent très contents de le savoir. Lotin et Lidouine virent Anna, Jacques et quelques autres beaucoup plus souvent, leur rendant visite pour jouer avec eux. 

FIN ! Joyeuses Fêtes !

A venir le 26 décembre : Histoire interactive « Le message »

Photo de Irina Iriser sur Pexels.com

(Dites moi ce que vous pensez de cette histoire en commentaires, cela m’aidera à m’améliorer. Et si vous avez raté les autres chapitres, n’hésitez pas à aller les voir ici).

Chapitre 1