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À la Une

Bienvenue sur ce blog.

J’aime beaucoup écrire, et j’ai un certain nombre d’idées.

Voici les textes que j’ai écrits jusqu’ici :

Une histoire en 4 chapitres qui raconte la soirée d’Halloween de quatre adolescents dans leur village. Sera-t-elle plus mouvementée que prévu ?

Le récit d’un été rempli de vagues, de chaleur et…de péripéties qui n’ont vraiment aucune chance de vous arriver sur une plage en principe. Pas vrai ?

Il s’agit de l’histoire palpitante d’orphelins qui ont la possibilité d’obtenir une meilleure vie. Mais ce n’est pas sans prix…

C’est une histoire en six chapitres sur le thème de Noël. Suivez les aventures des jumeaux Lotin et Lidouine !

C’est une histoire en six chapitres sur le thème d’Halloween. Marguerite déteste les films d’horreur. Mais ses amis adorent en regarder. Comme chaque année, ses amis organisent une fête pour Halloween. Une fête à laquelle Marguerite est conviée, bien sûr. Ainsi que sa pire ennemie…

Il s’agit de chapitres indépendants sur les appels vidéos. Situations amusantes, pannes techniques, ce n’est pas de tout repos !

Il s’agit de chapitres sur la vie de trois étudiantes en fac, leurs joies et leurs déboires.

Ce sont de courts textes créés à partir d’un mot trouvé au hasard dans le dictionnaire dans l’ordre alphabétique. Chaque série a 26 petits textes.

Ce sont de petits textes écrits à partir de plusieurs mots choisis au hasard.

Il s’agit de défis d’écriture venant d’autres blogs (notamment ceux de Madame Kea Ring et Pandora Black) que j’ai tentés

Ce sont des textes en anglais, parfois des traductions, parfois écrits directement en anglais

English texts, sometimes translated from French, sometimes written directly in English.

Noël dans la cheminée : chapitre 4

S’approchant de la source du bruit (la cheminée, apparemment), il entendit les lutins parler de faire couler de l’huile dans la cheminée ou encore d’aller acheter un chausse-pieds géant sur un de ces sites en ligne qui ne fournissent jamais les objets à la bonne taille. L’enfant leva les yeux et fut très étonné de constater que quelqu’un était coincé dans la cheminée de sa maison ! Voyant l’habit rouge, il fut encore plus surpris de voir que c’était le Père Noël qui était coincé là !

L’enfant cria :

  • – Ohé ! Père Noël ! Prends ma main, je vais t’aider à descendre ! 

Il n’entendit pas la voix du Père Noël qui disait :

  • – Mais c’est que je voudrais monter, moi….

Il tira sur la main qui finit par se tendre vers lui, et bientôt, le Père Noël fut décoincé et atterrit lourdement dans le salon du jeune garçon, plus ou moins échevelé, son paquet à la main. Le Père Noël lui fit signe de ne rien dire, puis il alla poser le paquet sous l’arbre. L’enfant alla ouvrir la porte de sa maison pour éviter au Père Noël d’avoir à repasser par la fameuse cheminée qui l’avait coincé. Les lutins se tenaient sur le pas de la porte. Apparemment, ils avaient tout entendu, et ils avaient cherché un moyen de se sortir du problème. Un enfant avait vu le Père Noël ! Personne ne devait le voir. 

Ils lui racontèrent que le vieux bonhomme rouge qu’il venait de voir était en fait un acteur déguisé payé par la mairie pour venir déposer des cadeaux. L’enfant paru trouver cela bizarre, mais il ne dit rien. Les lutins lui firent promettre de ne rien dire à personne sur ce qu’il avait vu ce soir là, pas même à ses parents. Le garçonnet promit. Ouf ! Mais de toute manière, qui le croirait s’il racontait avoir vu le Père Noël ?

Noël dans la cheminée : chapitre 3

Dans le traîneau, c’était la consternation. Mais où était passé le Père Noël ? En règle générale, il mettait entre deux à trois minutes pour donner chaque cadeau. Mais là, cela faisait quatre minutes et demie ! Où était-il ? S’était-il fait prendre ? A cinq minutes, un lutin descendit en rappel dans la cheminée pour voir (et je cite) ce qu’était devenu ce vieux barbu. Il remonta en riant si fort que les enfants du monde entier durent l’entendre.

Il expliqua aux autres (qui se réunirent autour de lui sur le toit de la maison) que le Père Noël était resté coincé dans la cheminée ! Il existait beaucoup d’histoires dans lesquelles le Père Noël restait coincé de la sorte, mais ce n’étaient que des histoires pour enfants ! Le Père Noël était d’ailleurs très friand de ce genre de récits, et il en achetait régulièrement pour rigoler un peu. Malheureusement, un de ces scénarios typiques venait de lui arriver ! Ah, il riait moins, tout d’un coup !

Un conseil des lutins se tint sur le toit de la maison qui serait bientôt tristement célèbre chez les lutins comme étant celle où le Père Noël resta coincé. Ils cherchèrent vainement une solution pour faire sortir le Père Noël de la cheminée. Ils furent vite à cours d’idées. L’un d’entre eux cria au Père Nöel qu’il ferait mieux de manger un peu moins de gâteaux au chocolat, que ce serait mieux pour sa ligne et pour les cheminées du monde entier. 

Pendant ce temps, l’enfant de la maison s’était réveillé. Il avait entendu du bruit. 

Noël dans la cheminée : chapitre 2

Le traîneau volait au dessus des nuages, piloté par le Père Noël. Il était content de pouvoir se promener un peu. Ces longs mois sans pouvoir utiliser son traîneau l’ennuyaient. Ce soir était le seul soir où il pouvait se promener. Il fallait aussi qu’il donne ses paquets, bien sûr, mais il appréciait tout de même la balade. Pendant le reste de l’année, il ne pouvait pas sortir sans être reconnu. C’était donc imprudent de se montrer. 

Voyant une première maison, il fit descendre le traîneau vers son toit. Se posant sans bruit (il avait l’habitude d’être discret, avec toutes ces années d’expérience de conduite de traîneau…), il prit le paquet correspondant à l’enfant qui habitait la maison (il savait toujours d’instinct retrouver LE paquet qu’il fallait au bon moment, il n’était pas Père Noël pour rien) et il descendit prestement par la cheminée pour aller le déposer au pied du sapin. Ce petit Tristan serait content de trouver sa console dernier cri sous le sapin le lendemain en se levant…. Le Père Noël ne comprenait pas toujours bien la technologie, c’était la raison pour laquelle il ne voulait pas de listes de cadeaux par mail, mais il savait toujours ce qui ferait vraiment plaisir à ces chers garnements. 

Il ressortit de la première maison et enchaîna directement sur les suivantes, prenant assez vite sa vitesse de croisière. Parfois, il s’arrêtait cinq secondes de plus pour boire le lait et manger le gâteau au chocolat. Il avait souvent un peu mal au ventre à la fin de sa tournée, mais cela en valait la peine, car les gâteaux étaient fameux. 

Cela se passait bien, et cela aurait pu continuer ainsi si le Père Noël n’était pas resté coincé dans une cheminée…

Noël dans la cheminée : chapitre 1

C’était Noël. Tout était prêt pour une nuit de distribution de cadeaux ! Tout était prêt, mais en même temps, tout restait à faire pour les lutins. Ils étaient en train de charger les innombrables paquets sur le traîneau du Père Noël. Des rouges, des jaunes, des bleus, des dorés, des pailletés, il y en avait pour tous les goûts. Les cadeaux étaient certes emballés, mais ils devaient d’une manière ou d’une autre rejoindre le moyen de transport du Père Noël. Et tous contenir dedans ! D’ailleurs, les paquets débordaient du traîneau chaque année, mais personne n’en avait jamais vu tomber. Magie de Noël ou simple chance ? Nul ne le savait. En tout cas, les lutins n’avaient jamais eu à gérer de problèmes de place, car tout rentrait toujours, bien que de justesse. 

Pendant que les lutins chargeaient le traîneau, le Père Noël, lui, prenait son jus de mangue assis sur son lit. C’était son petit rituel, avant de partir distribuer les cadeaux. Il ne pouvait pas décoller dans son traîneau sans avoir bu son verre habituel. Il posa ensuite son verre sur la table de nuit, regardant une photo qui le représentait ainsi que tous ses lutins. Il pensait aux belles années qu’ils avaient déjà passé ensemble à travailler dans ce secteur, et aux magnifiques années qui les attendaient encore. L’atelier du Père Noël, c’était comme une grande famille ! 

Il finit par quitter le confort de sa chambre pour aller enfiler son manteau de distribution, celui qui lui tenait bien chaud tout là haut, dans son traîneau. Il sortit dans le froid. Ses lutins avaient terminé leur tâche ardue. Tous le saluèrent. Puis ils firent leur cri de ralliement habituel avant que le Père Noël ne doive partir. Les lutins qui avaient fini leurs tâches rentrèrent dans l’atelier, et ceux qui devaient accompagner le Père Noël pendant sa tournée montèrent sur le traîneau. On donna le signal du départ. 

Nouvelle fiction à chapitres « Noël dans la cheminée »

Il s’agit d’une histoire de Noël comportant 4 chapitres.

Extrait :

« C’était Noël. Tout était prêt pour une nuit de distribution de cadeaux ! Tout était prêt, mais en même temps, tout restait à faire pour les lutins. Ils étaient en train de charger les innombrables paquets sur le traîneau du Père Noël. Des rouges, des jaunes, des bleus, des dorés, des pailletés, il y en avait pour tous les goûts. Les cadeaux étaient certes emballés, mais ils devaient d’une manière ou d’une autre rejoindre le moyen de transport du Père Noël. Et tous contenir dedans ! »

Photo de Brett Sayles sur Pexels.com

Liste 5 mots : 37

Documents, Parasol, Hier, Sol, Mois

Il avait d’importants documents dans sa serviette. Il marchait d’un pas rapide, comme le faisaient en général les hommes d’affaires ayant un air occupé. Il regardait constamment sa montre, visiblement préoccupé par quelque chose. Il regardait aussi les rails depuis le quai de la gare. Il avait apparemment peur de manquer son train. 

Lorsque la locomotive pointa enfin le bout de son nez, il voulut se précipiter dans son wagon, tout nerveux. Mais un parasol lui bloqua le passage. Pour le commun des mortels, c’étaient les vacances d’été, et les voyageurs autour de lui allaient presque tous à la mer pour se détendre et prendre du bon temps. Lui, il n’allait pas à la mer. Il transportait quelque chose d’important, quelque chose qui ne pouvait pas être divulgué à n’importe qui.

Il s’écria en s’asseyant «  Comme c’était long ! Mon patron m’a dit que je devais être arrivé hier ! » Dans le train, tout le monde le regarda bizarrement, ignorant que son patron voulait dire qu’il devait se rendre où il lui avait demandé en très peu de temps, et que cela ne signifiait pas réellement qu’il devait arriver la veille. 

Il se plaignit ensuite du sol du train. A ce moment-là, personne ne l’écoutait plus. Ils en avaient déjà assez, ils n’allaient pas laisser cet idiot leur gâcher leur mois de vacances !

Neige/soleil

Il ouvrit les yeux. Mais où était-il donc ? Il ne voyant que le soleil briller juste au dessus de lui, comme si ce dernier cherchait à le rassurer. Mais le rassurer de quoi ? Y avait-il un danger ? Car pour que quelqu’un veuille le rassurer, il fallait qu’il se passe quelque chose. Soudain, il s’arrêta de bouger, stupéfait. S’était-il cogné la tête ? Pourquoi pensait-il que le soleil voulait le réconforter ? Le soleil n’était qu’une boule de feu dont il ne fallait pas trop s’approcher. Car on pouvait être brûlé si on restait trop longtemps dessous. C’était d’ailleurs défendu, de rester sous le soleil. Le regarder, aussi. On pouvait avoir les yeux brûlés. Le soleil était dangereux. Il le savait. Il en était sûr. Alors pourquoi avait-il pensé que le soleil voulait le réconforter ? Peu-être s’était-il effectivement cogné la tête. Il ne savait pas. Il ne savait plus. Au fond, cela importait peu. Il était là, à présent, et il avait cru que le soleil allait le réconforter. Complètement ridicule ! Comment avait-il pu croire une chose pareille ? Le soleil était un ennemi de son peuple. On le lui avait toujours dit. Maman le lui avait toujours dit. Toujours dit. Enfin, les fois où il avait écouté. Mais ce n’était pas le moment de penser à maman. Elle n’était pas là, elle ne pouvait pas l’aider. Elle était loin. Elle était bien trop loin. Elle ne pourrait pas l’aider. De toute façon, il ne savait même pas où il était.  Relevant les yeux vers le soleil sans toutefois le regarder vraiment dans les yeux de peut de perdre la vue, il s’aperçut que ce dernier était entouré de nuages. Des nuages qui formaient une spirale en hauteur allant droit vers le soleil. Et il était dans une sorte de pièce faite en nuages. Une pièce blanche, bien sûr. Mais tout ceci ne répondait pas à sa question. Où se trouvait-il, au juste ? Dans une maison ? Une maison où habitaient les êtres des nuages ? Oui, ce devait être cela. Les êtres des nuages. Leurs voisins. Il avait dû se perdre dans la forêt, et les êtres des nuages l’avaient gentiment hébergé pour la nuit. Mais il faisait grand jour, à présent. Et il était tout seul dans cette pièce toute blanche. Il commençait à avoir un peu froid. Et maintenant qu’il y pensait, il était possible qu’il n’ait pas mangé depuis quelques jours. Il interrogea son estomac, qui lui répondit en gargouillant. Il se sentait seul, aussi. Les larmes lui montèrent aux yeux. Mais où étaient les êtres des nuages ? N’avaient-ils pas de quoi se chauffer, dans leurs maisons ? Sans doute que non. De toute façon, il était seul ici, et il n’avait personne à qui parler. Il aurait aimé se plaindre des conditions de vie dans cette pièce blanche, mais il ne pouvait pas. Et puis il devait rester fort. Sa maman serait fier de lui. Il ne se plaindrait pas. Jamais. Il «était très courageux. Il avait faim, mais il allait ignorer les gargouillis de son ventre. Il allait penser à autre chose. Il avait froid mais il n’allait rien dire. Il n’aurait pas été poli d’aller se plaindre à des gens qui l’avaient hébergés pour la nuit si gentiment. Il était seul, mais il pouvait tenter de se rassurer lui même. A moins que le soleil ne le fasse avant. Non ! Cette histoire de soleil qui console était absolument ridicule. Il tapa du pied sur le sol, avant de se rappeler que sa mère n’appréciait pas ce genre de comportement. Il allait être courageux, il ne dirait rien. Il ne se plaindrait pas. Pas une seule fois. Il allait être courageux….Tout de même, il faisait froid, là dedans. Les maisons en nuages étaient loin d’être un endroit confortable, en plus. Non ! Il était déjà en train de se plaindre, ça n’allait pas du tout ! Mais pas du tout du tout ! Pour se changer les idées, il observa à nouveau la colonne de nuages montant vers le soleil. Elle était jolie. Le soleil brillait, et sa lumière se projetait sur les parois de l’étrange tunnel de nuages. Était-ce une sortie ? Peut-être pouvait-il sortir de cette affreuse pièce toute blanche et déprimante ? Il se releva, se tenant debout pour la première fois depuis qu’il s’était réveillé ici. Cela semblait bien trop haut. Il était bien trop petit. Il aurait fallu une échelle, or il n’en avait pas. Il contempla alors le tunnel blanc, son espoir de sortie. Ce n’était plus trop un espoir, maintenant qu’il avait analysé la situation et qu’il avait constaté qu’il ne pourrait pas passer par là. Il se laissa retomber au sol, désespéré. Mais que pouvait-il faire ? Il se pelotonna le long du mur en nuage. Il se demanda comment il pouvait arriver à tenir sur un nuage sans passer au travers, mais cette pensée fut vite oubliée car il s’endormit. Toutes ces réflexions l’avaient épuisées. Après ce qui lui parut être des heures, une main se posa sur  son épaule. On venait le chercher ! Il saurait enfin où il était, et si les êtres des nuages l’avaient hébergé ou non ! Il se tourna et tomba nez à nez avec une femme :

  • – Marc ! Tu as fini de jouer ? Ne dis pas non, je vois que tu es fatigué. Tu vas aller faire ta sieste, mon chéri. Tu as passé suffisamment de temps dans ta caverne de neige !

Machine à écrire

Je me demandais quoi écrire, et je me suis mise à penser à une de ces machines à écrire anciennes qu’utilisaient les auteurs autrefois. Elles étaient sûrement géniales ! Bon, par contre, il fallait faire attention ne pas se tromper quand on écrivait avec. On m’a raconté qu’il n’y avait pas de correcteur orthographique, pas de moyen de revenir en arrière pour éviter de faire la faute de frappe que l’on regrette à présent amèrement. Sauf peut-être un espèce de blanco qui n’était pas très pratique. Ce qui fait qu’on a pas le droit à l’erreur, avec ce genre de machine.  Si on se trompe, on n’a plus qu’à recommencer du début. Un autre inconvénient : la taille de cette chose. Et son poids, aussi ! Ce n’était certainement pas l’instrument d’écriture le plus facile à transporter. 

Quand je pense qu’aujourd’hui les tablettes sont de moins en moins épaisses ! Mais en dépit de ces problèmes qui se poseraient si on avait ce genre d’engins  au 21ème siècle, je suis certaine que ce doit être une expérience extraordinaire que d’écrire avec une de ces machines.  C’est en tout cas mon point de vue. En réalité, j’ai déjà essayé d’écrire sur une telle machine. Et c’est difficile. Sans doute parce qu’on a l’habitude d’avoir le correcteur orthographique qui corrige automatiquement les mots que l’on écrit. On ne fait même plus attention. 

En tout cas, cela fait bizarre de se dire que les auteurs du début du siècle dernier écrivaient avec des machines à écrire. Car aujourd’hui, les ordinateurs et les portables ont pris toute la place. Et les écrivains écrivent bien souvent dessus, et pas à la main. 

Tradition, chapitre 5

Lucile parut reprendre un peu ses esprits après quelques minutes passées sur le canapé de la maison de Louise à contempler le plafond. Louise était très inquiète. Pourquoi sa locataire et nouvelle amie s’était-elle évanouie de la sorte ? Quand elle apprit que ses frères étaient repartis dans le manoir, Lucile déclara qu’ils étaient en danger. Elle commença à s’agiter nerveusement, disant qu’il fallait qu’elle y retourne pour les sauver. Louise, qui n’avait aucune envie d’aller là bas alors qu’il y avait semblait-il des manifestations surnaturelles, tenta de la dissuader d’y revenir. En vain. Elle ne voulait rien entendre, répétant seulement avec conviction que ses frères étaient en danger. 

Louise l’accompagna donc au manoir, peu rassurée. Elle n’avait pas envie de laisser Lucile se rendre seule dans le sinistre bâtiment, mais elle avait peur. Elles entrèrent. La porte grinça. Où étaient les deux frères de Lucile ? Elles finirent par les trouver cachés derrière le canapé, armés de lampes de chevet. Louise faillit pouffer de rire en les voyant. Que comptaient-ils faire avec ça ?! S’il y avait vraiment un fantôme, une lampe ne pourrait rien contre lui ! Elle leur dit :

  • – Bon alors, que se passe-t-il ? Est-ce une blague pour nous rendre la pareille ? Eh bien elle est réussie. Félicitations. Mais je crois que maintenant, vous pouvez reprendre votre soirée. 

Les deux frères ne lui répondirent pas, pointant frénétiquement leurs doigts vers quelque chose derrière elle. D’abord figée, elle se retourna lentement. Là, devant elle, se trouvait Lucile. Mais ce n’était pas vraiment Lucile, car elle avait des yeux rouges et un sourire cruel. Les cheveux de Louise se dressèrent sur sa tête. Lucile leur faisait-elle une blague ? Elle espérait que c’était le cas, elle l’espérait très fort, mais cela avait l’air si réel ! Les deux frères firent diversion en criant depuis l’arrière du canapé. Louise sortit en courant de la pièce. Elle savait que son grand-père lui avait parlé d’une situation comme celle-ci. Bien sûr, elle ne l’avait jamais vraiment pris au sérieux, car toute cette histoire avait l’air complètement irréelle. Mais aujourd’hui, ses conseils allaient peut-être pouvoir lui servir. Elle courut voir dans le placard sous l’escalier. Mais où était-il ? Elle finit par trouver un tout petit bouton qui, une fois pressé, dévoila une cache secrète contenant une fiole avec un pulvérisateur. 

Elle courut à nouveau jusqu’au salon. Lucile, ou plutôt ce qui avait pris le contrôle du corps de Lucile, était en train d’essayer de tuer un de ses frères. Louise poussa un cri en voyant ça, attirant l’attention du monstre qui se mit à courir vers elle. Louise lui envoya alors une giclée du liquide de la fiole dans la figure. Lucile se mit alors à crier, à se contorsionner bizarrement, pour finalement tomber à terre, tremblante. Une sorte de fumée rouge s’échappa de son corps. Louise pulvérisa encore un peu de liquide dessus, et la chose rouge disparut en hurlant. Lucile avait perdu ses yeux rouges. Elle dit :

  • – Que…Que s’est-il passé ? Qu’est-ce que je fais là ? J’étais chez Louise, non ? 

Louise lui expliqua ce qui était arrivé, expliquant aux trois frères et sœurs les conseils de son grand-père. Elle déclara qu’elle ne louerait plus jamais ce manoir car il était bien trop dangereux. Elle les invita à terminer leur séjour chez elle, loin du lieu maudit. 

Et c’est ainsi que les frères purent regarder leurs films d’horreur sur le canapé de Louise, pendant que leur sœur et Louise jouaient aux petits chevaux dans la cuisine en mangeant des bonbons et de la pizza. 

Tradition, chapitre 4

Louise dit au revoir à Lucile. Elle riait encore de la blague qu’elles venaient de faire aux deux frères “sans peur” de la jeune femme. Elle s’était beaucoup amusée à faire semblant d’être possédée par un esprit. Elle préférait que ce soit faux, bien sûr. Toutes ces histoires que son grand-père lui avait racontées sur le manoir…Elle espérait sincèrement qu’elles étaient fausses. Mais le sérieux avec lequel il racontait tout ceci l’avait toujours un peu angoissée. Il donnait l’impression de croire à tout ce qu’il disait, et il n’avait jamais plaisanté de sa vie. Certains de ses locataires s’étaient déjà plaints de bruits bizarres ou de lueurs étranges, mais elle-même n’en avait jamais été le témoin direct. Elle ne savait donc pas trop quoi en penser, et elle préférait mettre en garde ses locataires, au cas où il se passerait vraiment quelque chose. 

Lucile avait eu l’air de prendre ses histoires au sérieux. Mais ses deux frères avaient ri comme si elle avait raconté une bonne blague. Vraiment ? Pouvait-on vraiment n’avoir peur de rien ? Eh bien elle avait sa réponse, maintenant. Il leur arrivait d’avoir peur, bien qu’ils affirment le contraire. 

Une fois rentrée chez elle, elle se demanda comment se passait la soirée de ses locataires. Elle espérait qu’ils ne seraient pas dérangés par quoi que ce soit. Elle prit un livre. Elle n’était invitée à aucune fête pour Halloween, et cela tombait plutôt bien, car elle n’aimait vraiment pas jouer à se faire peur. Elle plaignait sincèrement Lucile, qui n’avait pas l’air d’apprécier les films d’horreur davantage qu’elle, et qui allait être forcée par ses frères à en regarder. Elle aurait tout à fait pu l’inviter à passer la soirée chez elle, mais cela aurait été très bizarre, étant donné que le trio était venu pour fêter Halloween au manoir. Elle n’aurait donc rien pu faire pour sauver Lucile des films d’horreur. Elle se plongea dans son livre, oubliant le monde extérieur. 

Des coups précipités frappés à sa porte la sortirent de l’histoire. Se demandant de qui il s’agissait à cette heure-ci, un peu effrayée car ce pouvait-être quelqu’un de dangereux, elle alla tout de même ouvrir car c’était peut-être une urgence. Elle eut la surprise de trouver le trio de frères et sœurs sur le pas de sa porte. Décidément, ils allaient finir par l’inviter à passer la soirée avec eux, ou quoi ? Elle remarqua alors que Lucile avait l’air un peu bizarre. Elle était toute pâle, elle avait l’air malade. Trop de bonbons ? Non, pas aussi rapidement, quand même…Les deux frères lui expliquèrent qu’ils avaient vu des ombres étranges dans le manoir juste avant que Lucile ne s’évanouisse. Ils voulaient la lui confier car visiblement, les lieux la faisaient se sentir mal à l’aise. Louise accepta de l’héberger chez elle, et ils repartirent dans le manoir. Apparemment, ils voulaient percer le mystère de ce manoir. Ils étaient fous, pensa Louise. Fou ou inconscients. 

Mais elle ne pouvait pas exactement leur dire quoi faire, alors elle emmena Lucile dans son salon, l’étendant dans son canapé. Qu’allait-il se passer, maintenant ? Qu’avait donc Lucile ?