Nouvelle fiction à chapitres « Noël dans la cheminée »

Il s’agit d’une histoire de Noël comportant 4 chapitres.

Extrait :

« C’était Noël. Tout était prêt pour une nuit de distribution de cadeaux ! Tout était prêt, mais en même temps, tout restait à faire pour les lutins. Ils étaient en train de charger les innombrables paquets sur le traîneau du Père Noël. Des rouges, des jaunes, des bleus, des dorés, des pailletés, il y en avait pour tous les goûts. Les cadeaux étaient certes emballés, mais ils devaient d’une manière ou d’une autre rejoindre le moyen de transport du Père Noël. Et tous contenir dedans ! »

Photo de Brett Sayles sur Pexels.com
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Neige/soleil

Il ouvrit les yeux. Mais où était-il donc ? Il ne voyant que le soleil briller juste au dessus de lui, comme si ce dernier cherchait à le rassurer. Mais le rassurer de quoi ? Y avait-il un danger ? Car pour que quelqu’un veuille le rassurer, il fallait qu’il se passe quelque chose. Soudain, il s’arrêta de bouger, stupéfait. S’était-il cogné la tête ? Pourquoi pensait-il que le soleil voulait le réconforter ? Le soleil n’était qu’une boule de feu dont il ne fallait pas trop s’approcher. Car on pouvait être brûlé si on restait trop longtemps dessous. C’était d’ailleurs défendu, de rester sous le soleil. Le regarder, aussi. On pouvait avoir les yeux brûlés. Le soleil était dangereux. Il le savait. Il en était sûr. Alors pourquoi avait-il pensé que le soleil voulait le réconforter ? Peu-être s’était-il effectivement cogné la tête. Il ne savait pas. Il ne savait plus. Au fond, cela importait peu. Il était là, à présent, et il avait cru que le soleil allait le réconforter. Complètement ridicule ! Comment avait-il pu croire une chose pareille ? Le soleil était un ennemi de son peuple. On le lui avait toujours dit. Maman le lui avait toujours dit. Toujours dit. Enfin, les fois où il avait écouté. Mais ce n’était pas le moment de penser à maman. Elle n’était pas là, elle ne pouvait pas l’aider. Elle était loin. Elle était bien trop loin. Elle ne pourrait pas l’aider. De toute façon, il ne savait même pas où il était.  Relevant les yeux vers le soleil sans toutefois le regarder vraiment dans les yeux de peut de perdre la vue, il s’aperçut que ce dernier était entouré de nuages. Des nuages qui formaient une spirale en hauteur allant droit vers le soleil. Et il était dans une sorte de pièce faite en nuages. Une pièce blanche, bien sûr. Mais tout ceci ne répondait pas à sa question. Où se trouvait-il, au juste ? Dans une maison ? Une maison où habitaient les êtres des nuages ? Oui, ce devait être cela. Les êtres des nuages. Leurs voisins. Il avait dû se perdre dans la forêt, et les êtres des nuages l’avaient gentiment hébergé pour la nuit. Mais il faisait grand jour, à présent. Et il était tout seul dans cette pièce toute blanche. Il commençait à avoir un peu froid. Et maintenant qu’il y pensait, il était possible qu’il n’ait pas mangé depuis quelques jours. Il interrogea son estomac, qui lui répondit en gargouillant. Il se sentait seul, aussi. Les larmes lui montèrent aux yeux. Mais où étaient les êtres des nuages ? N’avaient-ils pas de quoi se chauffer, dans leurs maisons ? Sans doute que non. De toute façon, il était seul ici, et il n’avait personne à qui parler. Il aurait aimé se plaindre des conditions de vie dans cette pièce blanche, mais il ne pouvait pas. Et puis il devait rester fort. Sa maman serait fier de lui. Il ne se plaindrait pas. Jamais. Il «était très courageux. Il avait faim, mais il allait ignorer les gargouillis de son ventre. Il allait penser à autre chose. Il avait froid mais il n’allait rien dire. Il n’aurait pas été poli d’aller se plaindre à des gens qui l’avaient hébergés pour la nuit si gentiment. Il était seul, mais il pouvait tenter de se rassurer lui même. A moins que le soleil ne le fasse avant. Non ! Cette histoire de soleil qui console était absolument ridicule. Il tapa du pied sur le sol, avant de se rappeler que sa mère n’appréciait pas ce genre de comportement. Il allait être courageux, il ne dirait rien. Il ne se plaindrait pas. Pas une seule fois. Il allait être courageux….Tout de même, il faisait froid, là dedans. Les maisons en nuages étaient loin d’être un endroit confortable, en plus. Non ! Il était déjà en train de se plaindre, ça n’allait pas du tout ! Mais pas du tout du tout ! Pour se changer les idées, il observa à nouveau la colonne de nuages montant vers le soleil. Elle était jolie. Le soleil brillait, et sa lumière se projetait sur les parois de l’étrange tunnel de nuages. Était-ce une sortie ? Peut-être pouvait-il sortir de cette affreuse pièce toute blanche et déprimante ? Il se releva, se tenant debout pour la première fois depuis qu’il s’était réveillé ici. Cela semblait bien trop haut. Il était bien trop petit. Il aurait fallu une échelle, or il n’en avait pas. Il contempla alors le tunnel blanc, son espoir de sortie. Ce n’était plus trop un espoir, maintenant qu’il avait analysé la situation et qu’il avait constaté qu’il ne pourrait pas passer par là. Il se laissa retomber au sol, désespéré. Mais que pouvait-il faire ? Il se pelotonna le long du mur en nuage. Il se demanda comment il pouvait arriver à tenir sur un nuage sans passer au travers, mais cette pensée fut vite oubliée car il s’endormit. Toutes ces réflexions l’avaient épuisées. Après ce qui lui parut être des heures, une main se posa sur  son épaule. On venait le chercher ! Il saurait enfin où il était, et si les êtres des nuages l’avaient hébergé ou non ! Il se tourna et tomba nez à nez avec une femme :

  • – Marc ! Tu as fini de jouer ? Ne dis pas non, je vois que tu es fatigué. Tu vas aller faire ta sieste, mon chéri. Tu as passé suffisamment de temps dans ta caverne de neige !

Machine à écrire

Je me demandais quoi écrire, et je me suis mise à penser à une de ces machines à écrire anciennes qu’utilisaient les auteurs autrefois. Elles étaient sûrement géniales ! Bon, par contre, il fallait faire attention ne pas se tromper quand on écrivait avec. On m’a raconté qu’il n’y avait pas de correcteur orthographique, pas de moyen de revenir en arrière pour éviter de faire la faute de frappe que l’on regrette à présent amèrement. Sauf peut-être un espèce de blanco qui n’était pas très pratique. Ce qui fait qu’on a pas le droit à l’erreur, avec ce genre de machine.  Si on se trompe, on n’a plus qu’à recommencer du début. Un autre inconvénient : la taille de cette chose. Et son poids, aussi ! Ce n’était certainement pas l’instrument d’écriture le plus facile à transporter. 

Quand je pense qu’aujourd’hui les tablettes sont de moins en moins épaisses ! Mais en dépit de ces problèmes qui se poseraient si on avait ce genre d’engins  au 21ème siècle, je suis certaine que ce doit être une expérience extraordinaire que d’écrire avec une de ces machines.  C’est en tout cas mon point de vue. En réalité, j’ai déjà essayé d’écrire sur une telle machine. Et c’est difficile. Sans doute parce qu’on a l’habitude d’avoir le correcteur orthographique qui corrige automatiquement les mots que l’on écrit. On ne fait même plus attention. 

En tout cas, cela fait bizarre de se dire que les auteurs du début du siècle dernier écrivaient avec des machines à écrire. Car aujourd’hui, les ordinateurs et les portables ont pris toute la place. Et les écrivains écrivent bien souvent dessus, et pas à la main. 

Dans la forêt

Photo de Felix Mittermeier sur Pexels.com

Elle marchait dans la forêt. Elle regardait autour d’elle. On entendait les oiseaux chanter, il y avait un peu de vent. Elle était un peu nerveuse, elle se retournait à chaque bruit. Comme si elle s’attendait à voir que quelqu’un l’avait suivie. Mais non, le peu de bruits qui venaient troubler le silence des lieux n’étaient en général que des animaux en promenade. Ouf ! Elle était en sécurité. Jusqu’au prochain bruit. Elle continua à marcher. Elle avait un but précis, c’était évident. Elle n’avait pas la démarche des promeneurs habituels, celle qui suggère qu’ils n’ont pas de circuit particulier en tête, qu’ils vont où leurs pas les mènent. Elle savait donc où elle allait, et elle s’y rendait directement.

Elle pressa un peu le pas après un nouveau bruit qui n’était en fait qu’un écureuil. La forêt entière semblait avoir choisi ce jour pour se balader, pour le son plus grand malheur. Elle était sur ses gardes, et elle n’avait vraiment pas besoin de tous ces bruits. Elle sortit son téléphone de son sac. Le consultant, elle s’arrêta quelques instants en fronçant les sourcils. Avait-elle prit le bon chemin ? Elle fit défiler plusieurs pages. Elle n’était pas sur internet, elle n’avait aucun réseau dans cette forêt. Elle était dans ses notes.

Elle recommença à marcher, portable toujours en main, vers son but inconnu. Mais où allait-elle donc ? Elle sortit soudain du sentier. Sans hésiter. Elle devait avoir retrouvé son chemin. Elle marcha sur l’herbe pendant quelques minutes, puis elle s’arrêta, regardant autour d’elle. Elle sourit, se dirigeant vers un arbre en particulier. S’agenouillant près de l’arbre, elle écarta les feuilles d’un arbuste qui poussait à son pied. Plongeant la main entre les feuilles, elle en tira quelque chose.

Un petit coffre. Elle l’ouvrit sans cesser de sourire. Dedans, il avait une feuille de papier. Elle la prit et lut :

JOYEUX 2e ANNIVERSAIRE DU BLOG FINE !

Photo de Sam Lion sur Pexels.com

Merci d’avoir lu mes petites histoires ! Et j’espère que j’arrive à vous faire rire et à vous divertir. (c’est mon but, en tout cas)

En ligne, on perd le fil ch12

Elle avait tout fait pour que le prof voie qu’elle avait posé une question. Tout. Mais le prof ne regardait pas la messagerie instantanée, et sa question (ainsi que toutes les autres) était passée inaperçue. Elle soupira bruyamment, criant de dépit. Le prof ne pouvait pas l’entendre, en plus, car cette stupide application ne permettait pas aux élèves d’avoir le son. Ils devaient communiquer avec la messagerie. Mais si le prof ne la regardait pas, comment était-il censé voir les questions ? Il finit heureusement par voir que vingt messages l’attendaient sur la messagerie, répondant enfin à la question posée une vingtaine de minutes avant sur le point qu’il avait été en train d’évoquer à ce moment-là. Ah, les joies des cours en ligne…

Le prof zooma ensuite beaucoup trop sur la page, faisant disparaître la messagerie de son champ de vision, et étant à nouveau en retard de plusieurs dizaines de messages au bout d’un moment.

Un autre ennui arriva avant la fin du cours (qui ne dura pourtant qu’une heure). Le prof avait partagé son écran, mais bizarrement, le partage d’écran ne suivait pas quand le prof changeait de page. Il y eut donc plusieurs moments où personne ne put voir où le prof voulait en venir car ils ne voyaient pas la même page que lui. Il finit donc par repartager sa page, celle qu’il voulait leur montrer ensuite.

En ligne, on perd le fil ch9

Elle entra dans la salle en ligne. Aujourd’hui, c’était encore un cours en distanciel. Comme d’habitude. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle n’avait pas vu d’êtres humains. L’année passée, elle en avait eu assez d’aller en cours, mais là, les autres commençaient peut-être à lui manquer un peu. Un tout petit peu. Mais elle aimait aussi bien rester chez elle. Au moins, elle pouvait manger des chips pendant les cours sans que le prof ne puisse rien lui dire, ou même sans qu’il l’entende puisqu’il lui arrivait de ne pas mettre le son. Elle adorait les cours en ligne, bien qu’elle se sente parfois seule.

Elle entra donc, entendant le prof leur dire qu’ils allaient débuter le cours. Si elle avait été en présentiel, elle aurait été en retard. Mais comme elle était en distanciel, elle n’avait qu’une seconde de retard (elle avait joué avec son chien et n’avait pas vu le temps passer, ce n’était pas de sa faute). Vraiment, les cours en ligne étaient une très bonne chose de ce point de vue là. Elle venait à peine d’entrer dans la salle qu’elle se fit « éjecter » de la salle, la fenêtre du cours se referma sans prévenir et elle tenta de la rouvrir en râlant. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait, mais d’ordinaire, cela lui arrivait au milieu du cours, pas au tout début.

Lorsqu’elle réussit enfin à revenir sur le cours, (cela lui prit au moins dix minutes, et elle revint au milieu d’une phrase du prof) elle eut des problèmes de son. Tous les élèves étaient en train d’écouter le prof, quand soudain, le son se coupa. Ils n’entendirent donc jamais la suite de la phrase, et ils n’entendirent pas davantage les explications suivantes. Le prof ne s’en rendit compte qu’au bout de dix minutes, et entre temps, il était passé à une autre partie du cours, croyant que tout le monde l’entendait. Mais sur l’application qu’ils utilisaient ce jour-là, les élèves n’avaient pas de possibilité de parler, seul le prof pouvait parler. Les élèves essayèrent donc d’expliquer le problème au prof par le seul moyen qu’ils avaient : la messagerie. Mais le prof n’avait pas regardé la messagerie, et il avait donc mis du temps à se rendre compte qu’il parlait tout seul. Vraiment tout seul, puisque les élèves ne l’entendaient plus.

Les problèmes de son ne s’arrêtèrent pas là, car cette fois ci, ce dernier ne se coupa pas, mais les élèves n’entendaient que par intermittence. Il s’avéra au bout d’un moment que le prof s’éloignait du micro car il faisait des gestes en parlant, comme il l’aurait fait dans une salle de cours en présentiel. Un des élèves lui dit même :

  • C’est quand vous bougez qu’on ne vous entend plus !

Le cours fut donc une nouvelle fois beaucoup dérangé par tous les problèmes techniques. Elle adorait ces cours car il y avait sans cesse de nouveaux problèmes. Jusqu’ici, elle n’avait pas rencontré le même problème deux fois.

Le rossignol

*voix de présentateur* Le soleil s’était levé, les oiseaux chantaient, et l’immeuble était paisible. Mais le serait-il pour longtemps ? La réponse était non ! Car c’était là qu’habitait la famille Flavier, et plus particulièrement un de leurs fils qui éprouvait un peu trop souvent le besoin de s’exprimer par l’art. Mais quel art, me direz-vous ? Non, pas l’art du dessin. Encore moins celui de la peinture. Cela aurait été bien plus supportable…Non, ce n’était pas non plus l’art de la table. C’était l’art du chant. Il chantait. Et les voisins supportaient. C’était ça, la vie dans un immeuble. Il chantait et tout le monde l’entendait aussi clairement que s’il avait été juste à côté d’eux. Mais en vérité, j’étais une des seules à savoir que ces fausses notes venaient précisément de derrière cette porte. Je l’avais un jour surpris sur son balcon en train de chanter. Et je crois avoir été la seule à l’avoir vu à ce moment là. Du coup, le chanteur de l’immeible était toujours un véritable mystère pour la plupart des gens de l’immeuble qui pensaient l’entendre de tous les étages possibles et imaginables.

Un jour, alors qu’il chantait, je me dis que moi aussi, je pouvais bien chanter aussi, que sa voix couvrirait largement la mienne. J’avais moi aussi cette envie de chanter, mais à la différence du voisin détesté par tous, j’avais l’oreille musicale. Un minimum. Je m’entendais chanter. Donc je faisais des efforts pour chanter juste et pas trop fort. Je me mis donc à chanter, comme je l’avais prévu. Mais bizarrement, quelqu’un vint frapper à la porte cinq ou dix minutes après. C’était une des habitantes de l’étage au-dessus. Elle devait avoir à peu près mon âge. Elle me demanda si j’étais le chanteur mystérieux. Elle avait l’air fier de celle qui avait percé le mystère que personne n’avait encore résolu. Seulement voilà : ce n’était pas moi ! Je tentai de le lui dire et que ma voix était plus aigüe que celle que l’on entendait, elle ne voulut rien entendre. Elle voulut même m’entendre chanter pour vérifier. Au début, je refusai. J’étais assez timide, surtout quand il s’agissait de ma voix. Mais elle insista, et je fus contrainte de le faire. Je lui chantai donc quelque chose de court. Elle eut l’air étonné, tout d’abord, puis elle sourit, me disant qu’effectivement, je ne pouvais pas être le chanteur mystérieux. Je chantais bien trop juste et ma voix était vraiment moins grave.

Nouvelle fiction à chapitres, « Une seconde pour tout changer »

Il s’agit d’une petite histoire qui compte six chapitres.

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Extrait :

« – Eh toi ! Reviens là !

La voix grave du marchand lui parvint, de plus en plus faible à cause de la distance. Il ne l’entendit bientôt plus. Le vent soufflait fort, ce jour là. A cause de lui, il n’entendait que le bruit que faisaient ses chaussures dans l’étroit passage qu’il avait emprunté pour échapper au marchand en colère, sa dernière victime en date. Il existait une longue liste de personnes qui lui en voulaient dans cette ville. « 

Chapitre 1

Apogée

Sa carrière était à son apogée. Tout allait bien. Vraiment, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. La vie lui souriait. Tout était lancé. Enfin. Il avait longtemps espéré devenir célèbre. Et puis une de ses chansons était soudain devenue plus célèbre que les autres, le propulsant au rang de star, parmi les plus grands. Ses fans l’adoraient, ses chansons avaient du succès. Il était invité à toutes les soirées huppées. Il connaissait toutes les personnalités qui avaient la côte en ce moment. Il recevait constamment des cadeaux, des lettres, des mails de fans. Mais alors, qu’est-ce qui n’allait pas ? A première vue, rien. Mais il se sentait mal, d’une certaine manière. Il ne savait pas vraiment ce qui le chagrinait, mais cela le souciait suffisamment pour que ses proches commencent à le remarquer.

L’apogée d’une carrière était normalement ce que tout artiste souhaitait. Mais lui ne ressentait pas cela, maintenant qu’il en était arrivé là. Est-ce que tout était devenu trop facile ? Trop doré ? Est-ce qu’il s’ennuyait, après l’avoir souhaité pendant longtemps ? Est-ce qu’il ne voulait finalement plus de cette vie ? Etait-il arrivé au sommet de sa carrière, une place enviée de beaucoup d’artistes, seulement pour se dire que finalement ce n’était pas pour lui ? Au fond, c’était peut-être une lassitude qui lui était tombée dessus. Le temps d’en arriver là, il avait pris un peu d’âge, et les horaires fous de la vie d’un artiste devenaient un peu difficiles à gérer. Sans cesse en déplacement, perdu entre les décalages horaires, toujours en train de dormir dans un coin du bus, il avait peut-être perdu le fil.

Et donc, à l’apogée de sa carrière, il décida de faire une pause pour réfléchir, se recentrer sur lui-même, décider ce qu’il voulait vraiment. Car personne d’autre que lui ne pouvait savoir cela.

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Miracle

Miracle. Généralement, quand on entendait ce mot, on s’attendait à quelque chose de positif, quelque chose de merveilleux, d’inespéré. C’était un peu comme le beau temps après la pluie, un véritable arc-en-ciel dans une vie. C’était une bonne chose, et surtout, c’était rare. Suffisamment rare pour qu’on ne puisse pas s’en lasser. Cela n’arrivait qu’une fois dans une vie, et parfois cela n’arrivait pas du tout. On espérait donc un miracle. C’était difficile à obtenir, un miracle. C’était aléatoire. C’était précieux. C’était le summum. Un grand bonheur. Peu de gens en avaient vu, et encore moins de persones avaient personnellement vécu un miracle. Dans l’esprit des gens, un miracle était donc merveilleusement positif.

Mais tout le monde ne pensait pas comme ça. Assise sur un banc, elle venait encore de vivre un « miracle ». Elle en vivait généralement plusieurs fois par jour, et elle n’était pas ravie de vivre ça. Pourquoi ? Pourquoi en avait-elle vécu tant alors que c’était censé être très rare ? Était-elle plus chanceuse que les autres ?

Tout simplement parce que pour elle, le mot « miracle » ne signifiait pas ce que la plupart des gens pensaient. Ce n’était pas quelque chose de positif, inattendu et rare. Cela lui arrivait tous les jours, elle se doutait que cela allait se produire, et en plus c’était tout le contraire de quelque chose de positif. C’était même vraiment négatif. En fait, sa version du mot était l’inverse exact de la signification adoptée par le commun des mortels. Un miracle était ( ironiquement) un moment de profonde malchance, comme par exemple le fait qu’elle ait cassé sa cafetière sans faire exprès un jour où elle avait particulièrement besoin de caféine, ou encore un moment où, dans une rue extrêmement large, elle avait réussi à se cogner dans un autre piéton car elle regardait les jolies maisons du quartier. Cette fois-ci, elle avait manqué une marche dans l’escalier pendant sa journée de travail, et elle s’était retrouvée dans les bras de sa chef qui montait justement l’escalier. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais ce ne serait pas drôle, sinon. Elle avait eu une tasse de café brûlant à la main au moment de sa chute et elle l’avait renversée sur la chemise de sa chef au cours de sa chute. Quelle malchance ! Ce jour là, elle avait espéré qu’aucun autre miracle ne lui arrive. Et c’était là qu’elle avait fait tomber ses clefs par la fenêtre du sixième étage….